L'HOMME MENACÉ DE FAILLITE

Georges Bernanos, journaliste chroniqueur à Combat, écrivait en 1946, au lendemain de la Libération :

« A un monde de violence et d'injustice, au monde de la bombe atomique, on ne saurait déjà plus rien opposer que la révolte des consciences, du plus grand nombre de consciences. » Cliquez !

IL N'Y A PLUS QUE DES DÉMOCRATIES DE FAÇADE

« Nous ne sommes donc déjà plus en démocratie. Il est dès lors permis de croire que la formule d'une vraie démocratie ne sera pas facile à trouver. Le malheur, c'est que celle de la bombe atomique ait été découverte avant. Les expériences sur la désintégration de l'atome ont coûté des millions de dollars, mais les expériences en vue de découvrir la vraie démocratie ont déjà coûté beaucoup plus cher. Elles coûteront probablement de plus en plus cher. Nous sommes même en droit de nous demander si le peuple ne va pas engager dans cette entreprise la totalité de ses ressources, après quoi il ne lui restera plus qu'à se faire sauter la cervelle, comme un simple joueur décavé. C'est embêtant de sauver la démocratie tous les vingt ans au prix de sacrifices monstrueux dont il n'est pas d'exemple dans l'Histoire et de s'entendre dire chaque fois qu'on n'est pas mort pour rien. »

« On se retrouve face à l'Etat, au Trust des Trusts, un Trust avec ses armées, ses fonctionnaires et sa police atomique. »

Le dernier "discours à la nation" prononcé par le général Eisenhover après 8 ans passés à la maison blanche nous mettait en garde face à la monté en puissance du complexe militaro-industriel. Devant des millions d'Américains stupéfaits, il déclarait le 17 Janvier 1961 :

«La présence simultanée d'un énorme secteur militaire et d'une industrie de l'armement est un faît nouveau dans notre histoire (...) Cette combinaison de facteurs a des répercutions d'ordre politique, économique et même spirituel perceptibles dans chacune de nos villes, dans les chambres législatives de chacun de nos Etats qui constituent notre pays, dans chaque bureau de l'administratiion fédérale. Dans les organes politiques, nous devons veiller à empêcher le complexe militaro-industriel d'acquérir une influence injustifiée, qu'il l'ait ou non consciemment cherchée. Nous nous trouvons devant un risque réel, qui se maintiendra à l'avenir, d'une concentration de pouvoir en des mains dangereuses qui aille en s'affermissant.» (17 Janvier 61, le dernier "discours à la nation").

La montée en puissance des complexes militaro-industriels n'a jamais cessé aux USA et un peu partout dans le monde. Antoine de Saint Exupéry avait déjà donné l'alerte en écrivant la parabole des baobabs qui allaient rendre la vie impossible sur la planète dans Le Petit Prince.

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"Etat" est un mot à double sens qui ne signifie pas grand chose : pour les choix et les décisions il désigne le gouvernement ; mais pour payer toutes les dépenses ce sont les contribuables qui sont désignés par ce mot.