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« Big Brother is watching you »
La NSA – l’agence américaine chargée du contre-espionnage
– s’est lancée en 2011 dans plusieurs projets qui vont
lui permettre de réaliser ce rêve : surveiller, intercepter,
analyser et comprendre toutes les télécommunications qui
transitent sur la planète en temps réel – Internet,
téléphone, satellite –, même « cryptées
». C’est ce que révèle une longue enquête
du magazine américain Wired, écrite par James Bamford, un
des meilleurs spécialistes de la question.
Un gigantesque complexe
À Bluffdale, une bourgade de l’Utah de la banlieue de Salt
Lake City, l’agence américaine s’est lancée
début 2011 dans la construction d’un complexe – top
secret –, d’une ampleur totalement inédite, destiné
à stocker et à analyser des quantités phénoménales
de données personnelles des ressortissants de très nombreux
pays. Les chiffres donnent le tournis :
-
un coût de deux milliards de dollars ;
-
une surface d’un million de m², soit cinq fois la taille
du Capitole à Washington ;
-
10 000 ouvriers habilités « top secret » ;
-
une consommation électrique de 65 mégawatts (soit un
quart de la puissance électrique consommée par Google)
;
-
plusieurs milliers de m² de serveurs, parqués sous deux
gigantesques hangars.
A compter de sa mise en service, programmée en septembre 2013,
ce centre va être abreuvé des données recueillies
par les satellites, les antennes à l’étranger et les
postes d’écoute secrets de la NSA dispatchés sur tout
le territoire américain.
Source : Tout
voir, tout entendre : les espions en rêvaient, les USA l’ont
presque fait (Rue 89, article du 16/03/2012)
En
2013, c'est grâce à un certain Edward Snowden que l'on apprend
l'existence de XKeyscore
-
Comment
la NSA espionne les internautes du monde entier
-
LE
CERCLE. PRISM, XKeyscore, Tempora, depuis quelques semaines notre
monde redécouvre les principes de l’espionnage à
grande échelle oubliés depuis la fin des grandes heures
de la guerre froide. Véritable psychose pour les uns, indispensable
pour les autres, il existe un secteur économique où
le G20 souhaite aboutir rapidement à une surveillance pouvant
prévenir tout risque systémique futur : la finance.
Un système d'identification global d'entité juridique
(LEI), futur instrument de surveillance mondiale, devra être
développé pour aider les autorités et les acteurs
de marchés dans l'identification et la gestion des risques
financiers. En
savoir plus...
-
C'est alors que l'on apprend que « La Commission a demandé
au gouvernement américain de lui fournir des clarifications
à propos des programmes évoqués par les médias
et de leurs conséquences potentielles sur les droits fondamentaux
des Européens. » et c'est tout, car on peut toujours
attendre la réponse... D'ailleurs, la dernière résolution
sur la sécurité intérieure des citoyens de l’UE
est étonnamment muette sur les violations répétées
des droits fondamentaux des européens par les Etats-Unis d’Amérique
et leur système d’espionnage. Les grandes phrases sur
le respect des droits fondamentaux et de la « liberté
» sont parfaitement hypocrites.
Etant établi que l’UE et l’OTAN ont les mêmes
intérêts, la Commission européenne a fait voter
au Parlement un rapport qui invite à souscrire au projet de
Smart
Defense concocté par l’OTAN, tendant de plus
en plus à conjuguer dangereusement sécurité et
défense, afin d’améliorer la contribution des
pays membres de l’OTAN sans faire la distinction claire et nette
entre capacités civiles et militaires. Or l'OTAN a pris l'habitude
de bombarder d'autres pays comme dernièrement la Libye ...et
aujourd'hui le Pakistan au moyen des drones. Ce rapport ne propose
rien contre l’une des menaces réelles pesant sur l’UE,
à savoir l’espionnage étatsunien. Au contraire,
il propose une coopération plus importante encore avec l’OTAN
en termes de "renseignement".
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